¿Qué vive un cuerpo detrás de una pantalla? La pantalla sirve tanto para desvelar como para esconder. Nosotros interrogaremos a través de dos ilustraciones clínicas de sesiones por video conferencia la cuestión de la presencia y de la circulación de los sentidos de un lado y otro de la pantalla. ¿Ver el mundo sentado detrás de su pantalla es la misma cosa que ser parte de este mundo? Ver o habitar ¿se tendría que escoger?
What is a body behind the screen living through? The screen both reveals and masks. Through two clinical vignettes of sessions conducted through video-conferencing, this article will explore the question the presence and circulation of meaning on both sides of the screen. Is seeing the world while seated in front of a screen really the same thing as taking part in this world? Must one choose between seeing and indwelling?
Que vit un corps derrière l’écran ? L’écran sert autant à dévoiler qu’à masquer. Nous interrogerons au travers de deux vignettes cliniques de séance en visioconférence la question de la présence et de la circulation des sens de part et d’autre de l’écran. Voir le monde assis derrière son écran, est-ce véritablement la même chose que de prendre part à ce monde ? Voir ou habiter faudrait-il choisir ?
El hombre ha soñado el control de su entorno psíquico , ecológico y virtual a través de una carrera sin frenos contra toda forma de límites del tiempo, del espacio , de sus recursos y de su propio cuerpo. La situación actual, pone en crisis el relato del hombre como el centro de la cosmogonía; mientras que él esta forzado a constatar su estatuto periférico frente a lo que presumía de dominar. La generación parental, ¿haría así pagar un tributo a la adolescencia para salvaguardar su humillación?, ¿Como “Habitar” Su cuerpo y su psiquis si el avenir prometido es la imagen de un fin?
Man has dreamed of mastering his psychic, ecological and virtual environment, through a frantic race against any form of limit, whether of time, of space, of resources or of the body. The current situation undermines the narrative of man as center of the universe, as he is forced to acknowledge that he is peripheral in relation to what he presumed to dominate. Would the parental generation thus be paying tribute to adolescents for saving them from humiliation? How, then, can one inhabit one’s body and psyche, if the promised future is the end screen?
L’Homme a rêvé la maîtrise de son environnement psychique, écologique et virtuel, au travers d’une course effrénée contre toute forme de limites du temps, de l’espace, de ses ressources et de son corps. La situation actuelle met en crise ce récit de l’Homme comme centre des cosmogonies, alors qu’il est forcé de constater son statut périphérique face à ce qu’il avait la présomption de dominer. La génération parentale ferait-elle ainsi payer en tribut à l’adolescence la sauvegarde de son humiliation ? Alors, comment « habiter » son corps et sa psyché, si l’avenir promis est l’écran d’une fin ?
A partir de encuentros clínicos con artistas contemporáneos (aqui Boris), exploraremos el lugar del cuerpo en la creación, a través de la noción de ritmo. El ritmo no se reduce ni a la ritmicidad ni al tempo ni a la métrica sola, si no sería un testimonio de la encarnación del movimiento interno. Es en su encarnación, que ese ritmo existe, adosado l cuerpo pulsional del cual, él es la expresión. La obra así creada es su eco.
Using clinical encounters with contemporary artists (in this case, Boris), we explore the place of the body in creation, through the notion of rhythm. Rhythm is not limited to rhythmicity or tempo, nor measure alone; rather, it bears witness to the incarnation of internal movement. It is in its incarnation that rhythm exists, in time with the body of the drives that it expresses. The created work will be its echo.
À partir de rencontres cliniques avec des artistes contemporains (ici Boris), nous explorons la place du corps dans la création, à travers la notion de rythme. Le rythme ne se résoudrait ni à la rythmicité, ni au tempo, ni à la métrique seuls, mais serait un témoignage de l’incarnation du mouvement interne. C’est dans son incarnation que ce rythme existe, arrimé au corps pulsionnel dont il est l’expression. L’œuvre créée vient s’en faire l’écho.
Adolescence, 2017, 35, 1, 187-206.
Revue semestrielle de psychanalyse, psychopathologie et sciences humaines, indexée AERES au listing PsycINFO publiée avec le concours du Centre National du Livre et de l’Université de Paris Diderot Paris 7