Archives de catégorie : En réseau – 2022 T.40 n°2

Élise de chérancé, Vincent Estellon : « on prend un Snap’ ? 

L’outil Snapchat permet de comprendre le lien entre adolescence et réseaux sociaux. Ces derniers s’imposent dans leur développement autant qu’ils les soutiennent dans le processus de séparation, leur perception d’eux-mêmes, et la maîtrise de leur corps changeant voire bouleversant. Connaître les effets de ces outils est fondamental pour les accompagner, et comprendre les problématiques actuelles impliquées dans ces processus.

Adolescence, 2022, 40, 2, 431-443.

Arnaud Sylla : du réseau au lien social. culture et espace re-créatif

La situation d’un adolescent en marge de lien social, nous permettra d’interroger les réseaux numériques et la culture geek comme supports dans la relation thérapeutique. Il s’agira alors d’articuler l’interrogation de l’énigme de la rencontre de l’autre et du sexuel avec la possibilité d’une nouvelle formulation rendue possible via des espaces re-créatifs. L’accueil via les objets de culture et la disponibilité par l’écoute accompagneront l’appropriation de la limite dans ce moment singulier.

Adolescence, 2022, 40, 2, 417-729.

Angélique Gozlan : réseau, mon beau réseau social, influence-moi !

Les théories de l’influence sont développées en psychosociale depuis de nombreuses années, mais peu de recherches abordent cette notion au regard des réseaux sociaux numériques. Pourtant, les adolescents évoquent « les influenceurs », ces personnalités sur les réseaux sociaux qui impulsent une idée, une façon d’être au monde, mais aussi les influences de la communauté virtuelle. Cet article propose une réflexion sur les enjeux de l’influence au sein des réseaux sociaux pour les adolescents.

Adolescence, 2022, 40, 2, 403-416.

Olivier Duris : l’Avatar numérique comme support de verbalisation

Les jeux vidéo sont reconnus par de nombreux cliniciens comme des outils de médiations thérapeutiques pertinents. Cet article a pour objectif de s’inscrire dans la continuité de ces travaux, en cherchant à se focaliser sur l’intérêt de l’avatar numérique comme support de verbalisation, à travers la présentation de deux jeunes adolescentes accueillies en Hôpital de Jour pour enfants et adolescents et participant toutes les deux à un atelier groupal à médiation numérique.

Adolescence, 2022, 40, 2, 387-401.

Catherine Dupuis-Gauthier : le cadre à l’épreuve du téléphone

La pandémie de Covid-19 et le confinement du printemps 2020 ont conduit les psychothérapeutes et psychanalystes d’enfants et d’adolescents à l’expérimentation, à marche forcée, de nouveaux modes de rencontres, par téléphone ou visio, générateurs de pratiques inédites. Dans ce contexte de nouvelles interrogations concernant ce dispositif conduisent à préciser la place et la fonction des séances au téléphone chez l’adolescent comparativement à l’enfant.

Adolescence, 2022, 40, 2, 375-386.

Philippe Drweski : téléconsultation et expatriation

Cet article propose une réflexion sur le dispositif de téléconsultation dans le cadre d’un suivi d’une jeune patiente expatriée. En se référant aux travaux contemporains sur la téléconsultation, nous proposons l’hypothèse que ce dispositif participe à une extension de la psychanalyse. Cette analyse permet de montrer la pertinence mais également les limites de l’utilisation de ce dispositif.

Adolescence, 2022, 40, 2, 363-373.

Philippe Givre : thérapie sur la toile et gâteau à l’araignée

L’analyse des entretiens thérapeutiques en distanciel avec une préadolescente démontre la singularité des formes prises par le transfert dans ce dispositif spécifique. En faisant converger la sensorialité de la dynamique transféro–contre-transférentielle sur le faisceau du spéculaire et la parole, l’aménagement des séances en visio altère la portée du registre sémiotique au profit de la signification. Ce type de dispositif opère un traitement différent de l’excitation pulsionnelle avec le risque de favoriser une forme d’hystérisation et d’excitabilité.

Adolescence, 2022, 40, 2, 349-361.

Simruy Ikiz, Florian Houssier : régression et haine dans le groupe de pairs

Les auteurs étudient dans quelle mesure la violence peut être facilitée par les réseaux sociaux qui promeuvent une communauté idéale dans laquelle les membres sont liés par un lien d’amour et où les différences et l’agressivité sont activement déniées. Il n’est pas question de considérer les réseaux en eux-mêmes comme une source de conflits psychiques, mais d’étudier l’effet de régression qu’ils peuvent induire sur les adolescents.

Adolescence, 2022, 40, 2, 337-347.

Kinjal Damani, Jean-Luc Rinaudo : utiliser facebook pour enseigner ?

Cet article analyse, à partir d’observations longues, les pratiques de professeurs du secondaire qui utilisent un réseau social avec leurs élèves. La présentation des résultats permet de modérer l’affirmation souvent entendue d’une participation accrue des adolescents sur les réseaux sociaux. Ces outils peuvent au contraire favoriser le fantasme de toute-puissance et d’omniprésence des enseignants. Ils contribuent aussi, chez certain, à la confusion entre espace privée et sphère professionnelle.

Adolescence, 2022, 40, 2, 321-335.

Maria Zafeiropoulou : deux personnages… en quête d’auteur

L’exploration d’un cas clinique va nous permettre d’aborder les enjeux mais aussi les achoppements dans le processus de subjectivation chez l’adolescent. Ce dernier, confronté à l’altérité interne et externe, tente d’assurer sa continuité identitaire tout en se transformant. Nous allons montrer comment la rencontre thérapeutique, en tant qu’espace transitionnel, peut favoriser le jeu identificatoire et l’union progressive des parties clivées de la personnalité en cours de subjectivation.

Adolescence, 2022, 40, 2, 309-320.