L’auteur définit ce qu’est une fête dans des contextes anthropologiques différents. Prenant appui sur les travaux de R. Caillois et de L. Levi Makarius, il montre les limites du parallèle entre fête et la transgression, et contraste les fêtes modernes (rave party) et commémoration par rapport à la dimension de la mémoire.
Archives par mot-clé : : Rituel
Dominique Bourdin : enjeux de l’idéalisation religieuse à l’adolescence
En partant de deux cas cliniques montrant d’impossibles désidéalisations en fin d’adolescence, l’article interroge la spécificité des idéalisations religieuses. Il montre la parenté intrinsèque entre l’idéal, le besoin d’absolu et la foi en une figure divine. L’examen ensuite de trois cheminements d’adolescents aide à dégager l’idée d’une ambiguïté intrinsèque à l’idéal religieux.
Adolescence, 2013, T. 31, n°4, pp. 835-851.
Frère Bernard Marliangeas : note sur le rite
Le rite est un agir social programmé et répétitif. Le rituel est un ensemble organisé de gestes et de paroles dans lequel ce qui va parler nous dépasse. Le rite est un agir symbolique qui permet à chacun de se situer comme sujet dans son rapport au monde et à son propre monde. Le sacrement est un point de rencontre entre deux désirs et rejoint les questions sur l’adolescence : désir de Dieu de partager sa vie avec l’homme et désir de l’homme qui se reconnaît rejoint et qui l’atteste par un geste.
Adolescence, 2010, T. 28, n°3, pp. 563-566.
François Pommier : le rite, un état de suspension à l’adolescence
Après avoir rappelé la définition du rite non seulement du point de vue anthropologique mais aussi psychanalytique et à l’articulation entre ces deux aspects, l’auteur de cet article cherche, d’abord d’une manière générale puis en se rapportant plus particulièrement aux processus adolescents, à faire la distinction entre le rituel et le rite. Il rapproche le premier de la conservation et de la déliaison, alors qu’il situe le second du côté de la dépressivité et de la subjectivation avec un appel à la progression dans un entre-deux temporel. Le rite se présente essentiellement du côté de la fonction symbolique, comme une solution d’attente, une plage de réassurance qui du point de vue dynamique comporte une dimension ludique à travers la volonté de rompre avec des mécanismes répétitifs. Le rite, à la jonction entre temps circulaire et temps linéaire apparaît comme un état « métastable » qui ne cherche pas tant à faire sens qu’à éviter une sortie trop brutale du monde de l’enfance.
Adolescence, 2010, T. 28, n°3, pp. 495-508.
Maryline Nogueira-Fasse : du rite de passage à l’inscription de soi
L’article porte sur une recherche menée en Sciences de l’éducation dans une démarche clinique à orientation psychanalytique, dans le cadre de la formation des enseignants(es). Celle-ci est envisagée sous l’angle d’une crise identitaire professionnelle nécessitant un passage vers un « devenir enseignant » qu’une ouverture à l’anthropologie a permis de mettre en perspective avec les rites de passage. Il sera proposé d’envisager des liens entre la marque corporelle du rituel et « l’inscription de soi » dans un travail d’écriture clinique.
Adolescence, T. 31 n°1, pp. 161-167.