Archives par mot-clé : Père

Jean-Yves Le Fourn : Du onze à l’un-possible.

Adrien est un adolescent meurtri par une enfance douloureuse, sans père. Il va, au décours de sa psychothérapie et à travers le football, véritable objet de désir, découvrir des traces inconscientes de son histoire, « un » père et sa place de sujet qui advient, en établissant avec ses discours du lien social.

Adolescence, 2016, 34, 2, 377-384.

Alain Vanier : un retour sur l’adolescence

En reprenant la question de l’adolescence comme phénomène social et subjectif avec D. W. Winnicott et J. Lacan, ce texte tente de préciser ce qui est en jeu dans ce temps-là, à savoir une articulation nouvelle de la jouissance et du corps à partir des « trois tours de la métaphore paternelle », c’est-à-dire de l’Œdipe.

Adolescence, 2016, 34, 2,251-260.

Olivier Ouvry : Lacan, théoricien du pubertaire ?

Nous explorons en quoi J. Lacan peut être un théoricien du pubertaire à son insu, à l’instar de ce que Freud a pu faire lorsqu’il s’est intéressé à la jeune fille dans la période infantile. À son insu donc, par le fait d’un changement de paradigme dans sa théorie, entre le Livre V du Séminaire et l’existence d’un Autre de l’Autre, et le Livre VI où il n’y a pas d’Autre de l’Autre. Notre exploration s’étaie sur une conférence de J.-A. Miller en 2013 : « L’Autre sans Autre ».

Adolescence, 2016, 34, 2, 239-250.

Ludovic Gadeau : figures de l’affectation du père à l’adolescence : bannir, sacrifier, honnir, hériter

L’auteur interroge le processus par lequel la question du père est remaniée au moment de l’adolescence. Ce processus, appelé affection du père, doit être compris comme concernant le père autant que l’adolescent et entendu dans son articulation au complexe d’Œdipe. La question du père dans sa dimension symbolique est soutenue par deux plans complémentaires : le plan institutionnel et le plan subjectif. L’accent est mis ici sur la question de l’appropriation subjective de l’être-père à l’adolescence. Deux figures paradigmatiques – le sacrifice d’Isaac et Noé et ses fils – s’offrent comme formes exemplaires de l’affectation du père et permettent l’étude des composants de base de cette opération d’appropriation subjective de l’être-père.

Myriam Boubli, Brigitte Efrat-Boubli : la parentalité : un processus, hors confusion des langues, favorisant la croissance psychique

La parentalité peut être considérée comme un processus, en grande partie inconscient, qui partirait de fondements archaïques, primordiaux et aboutirait à la mise en place d’un lien social. Elle permet, en évitant le risque d’un système de lien parasitique, le développement des partenaires en interrelations, la triangulation œdipienne et la construction d’une identité sexuée. Au niveau le plus organisé, le processus de parentalité favorise l’accès, par la sublimation, à la socialisation et à la créativité.

Dominique Bourdin : enjeux de l’idéalisation religieuse à l’adolescence

En partant de deux cas cliniques montrant d’impossibles désidéalisations en fin d’adolescence, l’article interroge la spécificité des idéalisations religieuses. Il montre la parenté intrinsèque entre l’idéal, le besoin d’absolu et la foi en une figure divine. L’examen ensuite de trois cheminements d’adolescents aide à dégager l’idée d’une ambiguïté intrinsèque à l’idéal religieux.

Adolescence, 2013, T. 31, n°4, pp. 835-851.