Archives par mot-clé : Objet

Jean-Yves Le Fourn : Du onze à l’un-possible.

Adrien est un adolescent meurtri par une enfance douloureuse, sans père. Il va, au décours de sa psychothérapie et à travers le football, véritable objet de désir, découvrir des traces inconscientes de son histoire, « un » père et sa place de sujet qui advient, en établissant avec ses discours du lien social.

Adolescence, 2016, 34, 2, 377-384.

Dominique Arnoux : La douleur d’aimer

L’auteur propose un essai sur le négatif lors de la constitution de l’objet amoureux à l’adolescence.

En s’appuyant sur la conception du narcissisme négatif qui révèle l’altération de la valeur fonctionnelle de l’objet, de nombreux exemples cliniques viennent illustrer cette misère d’objet. Situations où l’amour d’objet prend le sens d’un retournement vers soi dans la haine et la honte.

Blandine Foliot : D’un état amoureux à l’autre

L’état amoureux qui survient dans le cours de certains traitements analytiques à l’adolescence, notamment lorsque s’éprouvent des troubles graves du comportement alimentaire est un événement psychique qui témoigne d’un remaniement libidinal, narcissique et objectal. Il est l’indice d’un dégagement d’une position mélancolique sous -jacente dont il importe d’apprécier les enjeux psychiques et les implications transférentielles. Effet d’un certain travail de deuil de l’objet originaire, il est porteur de l’espoir qu’un nouvel objet puisse trouver sa place au sein du moi.

Anne Tassel: Pour une esthétique de tag

Esthétique de dégagement, le tag interprète la rivalité et le différend; la problématique du beau ou du laid disparaît au profit de l’expression d’un sujet aux prises avec un objet qui lui échappe, au-delà du manque, vers une absence d’objet.
L’espace ouvert par le tag provoque ainsi à une variation du champ esthétique lui-même, piégé entre la précipitation pulsionnelle et l’art de la retenue, dont l’image est interprétation du nom, la lettre, interprétation de l’autoportrait, le style, interprétation du trait issu de la métonymie d’un désir singulier.

Marie Jejcic : abord clinique donc social d’un crime

D’une part, les institutions d’adolescents accueillent tout type de demandes ; de l’autre, l’extension de la délinquance a pour effet de socialiser le crime. En conséquence, le thérapeute peut accueillir des situations au carrefour du pénal, de la clinique et du social, comme ce fut le cas pour un jeune criminel que nous avons reçu. Du bousculement de la pratique clinique, le praticien se devant de pouvoir répondre d’une éventuelle récidive, nous rendons compte de l’option clinique prise, qui privilégia le fantasme plutôt que les pulsions, façon qui nous sembla la plus honnête pour assumer notre responsabilité sociale.

 Adolescence, 2013, 30, 4, 945-956.

Xavier Gassmann, Céline Masson : un pas pour jouer. jouer sur le pas : rêver/créer

Confronté aux enjeux du remaniement de l’adolescence, le sujet en adolescence est aux prises avec ce qui, dans la relation d’objet, advient à partir d’une perte nécessaire. Lorsque la séparation en tant que processus n’est pas dialectisable, elle maintient le sujet dans une position d’inféodation qui le clôture dans un enfermement. Ouvrir un espace de créativité à l’endroit de ces mises en fermeture, telle est la proposition faite à partir d’ateliers de création menés par des artistes dans un centre de jour. Les supports étayés par l’artiste réalisent un « portage » entendu sur le versant du holding et du handling, au sens où l’artiste établit une rencontre à partir d’une matière qu’il porte psychiquement et dont il peut accueillir les traits, les esquisses de mise en forme de l’adolescent.

Adolescence 2012, T. 30 n°3, pp. 617-633