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Alain Vanier : un retour sur l’adolescence

En reprenant la question de l’adolescence comme phénomène social et subjectif avec D. W. Winnicott et J. Lacan, ce texte tente de préciser ce qui est en jeu dans ce temps-là, à savoir une articulation nouvelle de la jouissance et du corps à partir des « trois tours de la métaphore paternelle », c’est-à-dire de l’Œdipe.

Adolescence, 2016, 34, 2,251-260.

Olivier Ouvry : Lacan, théoricien du pubertaire ?

Nous explorons en quoi J. Lacan peut être un théoricien du pubertaire à son insu, à l’instar de ce que Freud a pu faire lorsqu’il s’est intéressé à la jeune fille dans la période infantile. À son insu donc, par le fait d’un changement de paradigme dans sa théorie, entre le Livre V du Séminaire et l’existence d’un Autre de l’Autre, et le Livre VI où il n’y a pas d’Autre de l’Autre. Notre exploration s’étaie sur une conférence de J.-A. Miller en 2013 : « L’Autre sans Autre ».

Adolescence, 2016, 34, 2, 239-250.

Gérard Bonnet : le regard. Le signal avant-coureur de l’énigme

C’est seulement depuis un demi-siècle environ que la philosophie et les sciences humaines considèrent le regard pour lui-même et étudient sa présence et son action dans la vie actuelle et dans l’histoire. Se fondant sur les recherches récentes des historiens des mentalités, l’auteur suit pas à pas la façon dont s’est effectuée cette émergence, de façon à dégager la spécificité de la notion freudienne correspondante.

 

Il envisage ensuite comment la psychanalyse est parvenue progressivement à situer le regard au sein des objets qui régissent notre vie inconsciente. Tantôt confondu avec le sexe, avec une instance surmoïque, ou tutélaire, ou avec un objet partiel, il est plutôt à définir comme le signal avant-coureur du message énigmatique, condensant le noyau sexuel du message et poussant le sujet à lui donner corps d’une façon ou d’une autre.

Véronique Dufour, Serge Lesourd : les scarifications, traces du rien

 

À partir d’un travail avec une adolescente qui se scarifie les auteurs proposent une lecture des passages à l’acte sur le corps comme tentative, différenciée selon les pratiques, de construire un objet du désir. Les scarifications procèdent à cette opération par la coupure, là où les piercings soutiennent celle-ci par l’excitation pulsionnelle, ce qui traduit un rapport différencié du sujet à l’Autre.