Archives par mot-clé : Errance

Olivier Moyano : la dynamique psychosomatique du passage à l’acte adolescent délinquant

La polysémie des agirs adolescents est riche et plurielle. Il nous a semblé pertinent d’éclairer cette clinique singulière de l’acte adolescent par les apports de la psychosomatique et plus particulièrement les effets délétères de la perte d’une dynamique interne riche, au profit ou en contrepoint d’une explosion des conduites externalisées. Nous proposerons quelques idées finales autour du paradoxe d’une disruptivité dans un contexte de dépression essentielle adolescente où l’impulsivité cohabite avec l’errance.

Adolescence, 2021, 39, 2, 313-325.

Matthieu Julian : errance, mutilations tégumentaires et insomnie

Dodji est un patient togolais, en situation de rue depuis la fin de son enfance. Les automutilations tégumentaires et son insomnie sont la marque d’une souffrance, celle de son histoire et de sa position d’errant. Les symptômes évoqués témoignent aussi d’une articulation atypique entre le psychique et le corporel, présentée comme nécessaire pour supporter le réel, la culture et l’existence. Cette clinique peut enseigner et illustrer la spécificité du trouble adolescent.

Adolescence, 2020, 38, 2, 435-445.

David Le Breton : Consommer l’absence : vertige de la blancheur

La blancheur est une forme de démission de soi, une volonté de s’effacer d’une existence qui n’est plus là que par une sorte de pesanteur. L’indifférence à soi suscite l’exposition à un danger qui n’est plus perçu comme tel car le jeune ne s’habite plus tout à fait. Forme inconsciente d’une volonté, moins de mourir que de ne plus être là. Elle témoigne de l’impossibilité d’être un individu et de s’investir comme sujet de son existence. Les techniques de blancheur sont des tentatives de se débarrasser de soi pour ne plus supporter les pressions d’une identité intolérable.

Adolescence, 2008, T. 26, n°4, pp. 841-849.