Archives par mot-clé : Psychodrame

Claude Savinaud : l’acte transgressif et son interprétation

Dans le contexte sociétal, la clinique actuelle et sa violence interrogent le rôle du processus interprétatif de la cure analytique. Le rêve de pureté d’un acte intemporel qui rejoint l’abstraction esthétique du psychanalyste, devrait se confronter à la nécessité d’une figuration qui procède de cette manière de « faire avec » le nouage du symptôme. Il s’agit d’en suivre pas à pas les trajectoires, d’en repérer les traces imaginaires, réelles et symboliques et ce qui les fait tenir ensemble.

Adolescence, 2020, 38, 2, 507-519.

Alexandre Morel : trouble au pays des objets : adolescence et bisexualité

La psychothérapie d’une adolescente par le psychodrame psychanalytique questionne le statut des personnages de fiction issus des figurations scéniques. Le renouvellement d’un lien tolérable aux objets mis à mal par le repli narcissique est souligné tout comme l’intérêt des objets singuliers que véhiculent les fantasmes de « bisexualité psychique » et de « scène primitive ». La mobilité des places qu’ils permettent constituent un soutien à l’entreprise adolescente de séparation et d’individuation.

Adolescence, 2020, 38, 2, 331-341.

Alexandre Morel : scènes de violence

À travers le récit clinique de la prise en charge d’une adolescente hospitalisée pour anorexie dans le cadre d’un psychodrame, l’auteur évoque divers aspects de convocation de la violence contre celle que véhicule le symptôme anorexique. Violence de la plongée d’un dispositif qui contraint la patiente à un commerce renouvelé avec l’objet, et violence salutaire de l’enfant dans l’adolescent qui soutient le retournement de la haine de l’auto à l’hétéro-agressivité.

Adolescence, 2019, 37, 2, 269-280.

Benjamin Degenne : un succédané de psychodrame en relation duelle

La découverte du psychodrame analytique individuel offre au clinicien des possibilités nouvelles dans l’accompagnement psychologique des adolescents. S’appuyant sur la vignette d’un jeune garçon en âge de démarrage pubertaire, cet article discute le lien existant entre psychodrame et jeu improvisé à deux. La réflexion porte sur la possibilité de recourir à la stratégie interprétative du psychodrame, au bénéfice d’une relation duelle entravée dans sa dynamique.

Adolescence, 2018, 36, 1, 183-191.

Christine Melato : transfert phobosocial et psychodrame à l’adolescence

À partir de l’analyse d’une séance de psychodrame avec des adolescents en attaque et fuite du lien intersubjectif, nous avons déterminé que la problématique de l’intrusion est transférée topologiquement et temporellement sur et dans le dispositif, selon les modalités du transfert phobosocial.

Adolescence, 2016, 34, 1, 101-116.

Michel Amar : Nicolas en psychodrame

Les eczémas atopiques peuvent représenter des maladies gravissimes et invalidantes… Le psychodrame psychanalytique peut constituer un atout dans le traitement de ces graves affections, mais l’interprétation psychanalytique mutative n’est pas toujours possible. Les éléments narcissiques contenus dans le groupe peuvent jouer un rôle dans la capacité du patient à ressentir ses émotions et relancer une vie imaginative lui permettant d’exprimer une figuration de sa dépression.

Catherine Chabert : Pourquoi le psychodrame à l’adolescence ?

La spécificité du psychodrame par rapport à d’autres formes de traitement est ici interrogée et principalement à l’adresse d’adolescents en difficultés. L’auteur montre comment l’originalité de la méthode en ce qui concerne le cadre, la technique d’intervention et d’interprétation et leurs effets sur les déplacements transférentiels chez les adolescents pour lesquels le dispositif classique n’est pas favorable, offre une ouverture thérapeutique non négligeable. Le psychodrame se révèle, de surcroît, un outil clinique et métapsychologique précieux.

Guy Scharmann : “ les balafrés du divan. Essai sur les symbolisations plurielles ”

Cet article donne un aperçu du livre de Jean-José Baranes [(2003). Les balafrés du divan. Essai sur les symbolisations plurielles. Paris : Dunod] dont le thème central est une réflexion clinique et théorique sur le travail de symbolisations primaires et secondaires, à l’œuvre dans les indications actuelles de la psychanalyse.

Catherine Chabert : De l’acte à la scène. Le psychodrame avec les adolescents

À partir d’une critique du terme « conduites addictives », l’auteur propose une réflexion métapsychologique centrée sur la compulsion de répétition et sur ses effets à l’adolescence, plus précisément dans les pathologies anorexiques. L’étude clinique du processus thérapeutique déployé au psychodrame dans le traitement d’une adolescente gravement anorexique, s’articule autour de constructions théoriques à propos de la dialectique des perceptions internes et externes. La question essentielle se pose quant au surinvestissement des perceptions externes – constitutif du narcissisme – au détriment  des perceptions internes. Celles-ci sont considérées comme intrinsèquement liées aux affects qui constituent la « matière  première » du transfert.

La seconde partie de l’article est consacrée au psychodrame analytique, à son intérêt et à ses fonctions, en de telles situations : fragmentation du transfert, jeux de doubles, et mise en mots des affects offrent autant de moyens pour traiter la violence  pulsionnelle dans la mesure où la méthode assure la liaison entre les images et les mots, lorsque les affects sont barrés, emprisonnés voire étouffés. Ainsi le psychodrame trace le chemin de l’expérience effective de l’effondrement, dans son double versant, témoin de la détresse originaire et de la solitude œdipienne.

Adolescence, 2008, T. 26, n°4, pp. 941-957.

Nicole Calevoi : un tigre au psychodrame : articulation entre une psychothérapie et le psychodrame

Notre réflexion porte sur l’articulation entre psychothérapie individuelle et psychodrame. Elle questionne le transfert et la pertinence d’un travail psychique avec plusieurs intervenants lorsque le processus s’est enlisé en face à face.

Adolescence, 2009, T. 27, n°1, pp. 91-98.