Archives par mot-clé : Bisexualité psychique.

François Richard : métapsychologie des bisexualités adolescentes

Cet article examine la façon dont les adolescents utilisent l’oscillation psychique entre masculinité et féminité pour élaborer un œdipe déformé. La bisexualité recouvre, en particulier à l’adolescence, une tendance régressive mortifère vers l’indifférenciation. Elle peut être utilement maniée dans une approche thérapeutique.

Adolescence, 2019, 37, 1, 13-21.

Bernard Golse : Parentalité adoptive : filiation narrative et bisexualité psychique

Après avoir rappelé les différents axes de la filiation selon J. Guyotat, auxquels peut désormais s’adjoindre l’axe narratif (B. Golse, M. R. Moro), et après avoir resitué la question de la bisexualité psychique au regard des précurseurs de la différence des sexes, ce travail propose quelques réflexions et illustrations cliniques quant à l’agressivité des adolescents en lien avec l’identité et la filiation narrative d’une part, et avec la bisexualité psychique des parents adoptifs d’autre part.

Adolescence, 2016, 34, 4, 705-716.

Dominique Agostini : Mélanie Klein analyste d’adolescents : I. le cas “ Félix ”

Dans l’analyse de Félix, Klein a exploré les inhibitions pathologiques qui entravaient les processus de pensée de cet adolescent. Elle a découvert que penser naît de liens suffisamment créatifs entre les parents internes. Les concepts d’objet interne et de fantasme inconscient constituent en ce sens, l’un des aspects les plus novateurs de cette analyse. Klein y soutient que revisiter l’Œdipe précoce à la puberté constitue le préalable indispensable au développement conjoint de la bisexualité psychique et de la “ puberté psychique ”.

Dominique Agostini : Mélanie Klein analyste d’adolescents : v. quelques conclusions

Ce texte clôture la série des articles « Mélanie Klein analyste d’adolescents ». L’auteur a, au cours de cette série, successivement étudié quatre cas d’adolescents. Trois furent des patients de Klein : « Félix », « Ilse » et « Willy » ont illustré les concepts d’objets internes, de fantasmes inconscients et de phase féminine commune aux deux sexes ; « Fabien Especel », le quatrième, était, quant à lui, un héros de roman fantastique dont Klein a exploré les identifications projectives.

Dans le cadre de cette conclusion, l’auteur revisite les conceptions kleiniennes des racines infantiles de la « puberté psychique » et de la théorie de la technique avec les adolescents. Ce faisant, il décrit certaines des idées nouvelles qui, fécondées par la pensée de Klein, se sont accomplies depuis la mort de celle-ci. Notamment les nouvelles manières de penser le couple transfert/contre-transfert à partir des explorations de la pulsion épistémophilique et de l’identification projective.

Myriam Boubli : Du même, trop semblable, à la petite dissemblance dans la quête de l’altérité

Il s’agit, de montrer et d’analyser, deux mouvements de sexualisation à l’adolescence et leurs aléas. Le premier mouvement psychique, chaste, « courtois « , est la condition sine qua non du second. Il favorise lareconnaissance et l’élaboration des émotions, l’émergence d’une pensée personnelle et l’acceptation de l’altérité. Durant ce premier mouvement psychique, l’illusion quasi délirante d’appartenir aux deux sexes est peu à peu abandonnée grâce à l’expérience amoureuse qui utilise le partenaire, double un peu dissemblable, pour se dégager des parents œdipiens. À l’aide de cette expérience émotionnelle, l’adolescent modifie ses liens à ses objets d’identification et d’amour, prend conscience de certains de ses modes de pensée.

Le second mouvement, élargit la capacité à apprendre par expérience, l’insight, l’acceptation de l’altérité, rend possible l’intimité sexualité génitale stable et épanouissante grâce à l’intégration de la bisexualité psychique.