Archives par mot-clé : Désir

Julie Ahmad, Christian Hoffmann : s’autoriser de son sexe

Comment s’autoriser à la relation sexuelle à l’adolescence ? L’accès à la jouissance du corps en passe par la lettre pour faire émerger le désir. La fonction phallique s’en fait le vecteur, via la possibilité pour un sujet de se servir du Nom-du-Père pour franchir le cap de l’acte sexuel. Qu’en est-il des réussites et échecs de ce processus dans la clinique des adolescents ? Les modalités de savoir-y-faire avec la castration sont singulières mais renvoient toutes à l’universel du père comme nom.

Adolescence, 2016, 34, 2, 271-278.

Silvia Lippi : Kontakthof : le groupe et la danse

À travers l’analyse du spectacle Kontakthof avec des adolescents de plus de quatorze ans, de Pina Bausch, nous interrogerons le corps, le désir, la castration, le rêve et l’identification à l’adolescence. Nous verrons comment peut se constituer un groupe qui ne se rassemble pas autour d’un idéal protecteur, mais à partir du désir. Ce désir est en rapport avec le rêve et le jeu, et se manifeste à travers la pratique de la danse.

Adolescence, 2016, 34, 1, 167-176.

Anne Juranville : voile, féminin et inconscient

 

La question du voile est abordée à partir de quelques-uns de ses éléments structuraux qui font que sa “ logique ” retrouve celle du désir inconscient référé au féminin : le montage de la pulsion, la construction de l’imaginaire corporel qui fait appel aux concepts de Chose, d’objet a lacanien. Est évoqué en quoi les métaphores du voile ouvriraient sur des champs philosophiques et esthétiques interrogés à partir de la problématique de la castration. C’est à travers ces repérages psychanalytiques que l’on peut apporter un éclairage sur les conséquences sociales aliénantes du phénomène du port du voile par les femmes.

Anne Tassel: Pour une esthétique de tag

Esthétique de dégagement, le tag interprète la rivalité et le différend; la problématique du beau ou du laid disparaît au profit de l’expression d’un sujet aux prises avec un objet qui lui échappe, au-delà du manque, vers une absence d’objet.
L’espace ouvert par le tag provoque ainsi à une variation du champ esthétique lui-même, piégé entre la précipitation pulsionnelle et l’art de la retenue, dont l’image est interprétation du nom, la lettre, interprétation de l’autoportrait, le style, interprétation du trait issu de la métonymie d’un désir singulier.

Béatrice Mabilon-Bonfils : jeux du pouvoir et du désir dans l’école. pour une lecture psychanalytique de la relation savoir/pouoir

L’École, à la fois organisation symbolique du corps social, mais aussi mise en ordre/construction du sujet fonctionne sur les jeux du pouvoir et du désir. Mais cette conception de la construction singulière du désir de savoir des individus doit se combiner avec une analyse de l’École et des relations à l’Autre que produit l’institution scolaire. Il sera alors possible d’apprécier, le Malaise dans l’Institution scolaire française ; actrice/promotrice d’une citoyenneté républicaine moniste. Dans le modèle citoyen français, dont l’École est le ferment, l’Autre doit devenir le Même. Cela donne un éclairage des tensions actuelles dans le lieu scolaire.

Adolescence, 2008, T. 26, n°3, pp. 655-672.

Béatrice Mabilon-Bonfils : que disent les adolescents quand ils parlent … ? « Jeudid aguoila ! »

Le langage des adolescents est symptôme, à la fois nécessité interne d’une élaboration psychique et inscription culturelle et sociale de pratiques symboliques. Les pratiques linguistiques ne peuvent se réduire à des ruptures de codes, mais constituent une langue de transit qui dit autant le besoin urgent de communiquer que le besoin – encore plus impérieux –  de ne pas être trouvé, pour faire face aux bouleversements physiques, psychiques et sociaux qui les animent. Le parler adolescent devient alors un lieu où le désir du sujet peut parvenir à se dire, hors la langue maternelle et le langage peut être conçu comme une représentation métonymique de l’identité en gestation.

Adolescence, 2009, T. 27, n°4, pp. 959-970.