Les auteurs proposent une réflexion sur le vécu des fratries de personnes autistes, et s’interrogent sur l’empreinte de ce contexte autistique au niveau du processus de subjectivation à l’adolescence. L’analyse est centrée sur la structuration de l’image du corps et sur l’évolution des investissements narcissico-objectaux en fonction des possibilités de différenciation subjective eu égard à l’environnement familial. Des pistes de recherche et perspectives de prévention sont énoncées en conclusion.
Alors que l’homosexualité fraternelle reste un des derniers sujets tabous de la littérature clinique, l’œuvre d’Almodovar semble être une bonne illustration. Entre homoérotisme, autoérotisme, attirance incestueuse et double fraternel, le réalisateur essaie artistiquement de résoudre sa propre problématique, tout en aidant ses personnages masculins à conquérir un pénis phallique que les femmes savent si bien s’approprier dans son univers. L’analyse de Parle avec elle, permet d’appréhender les fantasmes de Almodovar. En soulevant son voile pudique nous pouvons peut-être mieux comprendre son témoignage sur un sujet qui ne laisse trop souvent la place qu’au silence.
Selon le prolongement de l’analyse effectuée précédemment sur Parle avec elle, P. Almodovar a poussé plus loin l’expression de ses fantasmes fraternels et offre pour la première fois avec La mauvaise éducation des éléments concrets et autobiographiques de leur naissance. Il donne une place enfin toute-puissante aux personnages phalliques masculins et parvient à éliminer les féminins presque totalement.
Revue semestrielle de psychanalyse, psychopathologie et sciences humaines, indexée AERES au listing PsycINFO publiée avec le concours du Centre National du Livre et de l’Université de Paris Diderot Paris 7