Archives par mot-clé : Appropriation subjective

Lydia Ewanzo, Johann Jung : de l’effacement de soi à l’appropriation subjective

Cet article explore la problématique de l’effacement de soi à l’adolescence et ses enjeux au regard du processus d’appropriation subjective à partir d’un cadre-dispositif original centré sur le « récit dessiné ». Le travail clinique engagé auprès d’une jeune adolescente aux prises avec une souffrance narcissique-identitaire nous conduit à repérer comment l’effacement de soi participe à la réorganisation des capacités réflexives et au rétablissement des conditions de subjectivation en appui sur la fonction miroir du médium et du thérapeute.

Adolescence, 2023, 41, 2, 463-476.

Éric Jacquet : À la recherche d’un double unifiant.

La dynamique d’appropriation subjective du corps mutant et les réaménagements narcissiques-identitaires à l’œuvre chez une adolescente suicidaire actualisent, sur les scènes du corps somatique et du corps groupal, les aléas du lien primaire à l’objet. On y repère la tentative de reconstituer les appareillages d’emprise mis à mal par le bouleversement pubertaire et la recherche d’un double unifiant. La disjonction de l’imitation et de l’introjection caractérise ici le processus identificatoire.

Adolescence, 2016, 34, 2, 405-416.

Vincent Di Rocco : « je voudrais pas crever avant d’avoir goûté la saveur de la mort… »

À partir d’une clinique un peu particulière, faite de fragments et de rencontres improbables, avec un adolescent vivant une période marquée par des conduites à risque dans un contexte de violence avant de devenir un professionnel du ski « extrême », je propose d’aborder la question de la mort à l’adolescence, non à partir d’une réflexion sur la perte et le deuil, mais comme une figure essentielle de l’irreprésentable organisant des conduites et des pratiques à risque à l’adolescence. Dans cette approche, la mort réunit les figures de l’inéluctable et de l’aléatoire en confrontant à l’irreprésentable de sa propre mort. D’où une relecture de l’approche classique du risque à travers la notion de conduite ordalique, à valeur d’épreuve narcissique, au profit d’une approche où la prise de risque est considérée comme une tentative de mise en scène d’un rapport intime avec la mort, l’irreprésentable de sa propre mort. Cette dynamique prend corps dans une « clinique de l’instant » où ce qui se vit dans l’acte ne trouve pas son issue dans la réalisation de cet acte. Il s’agit alors d’une tentative confuse d’exprimer, en l’éprouvant, un vécu resté en errance.

Adolescence, 2010, T. 28, n°2, pp. 289-297.