Henri Flavigny : urgences psychiatriques et/ou centres de crise ?

Pour répondre adéquatement en urgence aux traumatismes psychiques et aux troubles du comportement de l’adolescent, il faut non seulement considérer l’exécution de l’acte, mais surtout son sens.

C’est celui-ci qui impose la nécessité de disposer d’une gamme de solutions variées : les unes sont réalisées au niveau de la communauté sociale, représentées par les « centres de crise » pour adolescents, non psychiatriques, non médicalisés. Les autres par les « unités psychiatriques de réponse en urgence » aux besoins des adolescents. Ces dernières ne doivent pas fonctionner isolément, mais être articulées avec l’ensemble des éléments d’un intersecteur.

C’est dans la mesure où nos réponses en urgence respecteront le sens de la question posée par l’expression diverse des traumatismes psychiques et des troubles du comportement de l’adolescent qu’elles se révéleront efficaces et que le moment de sa crise pourra constituer un élément positif pour son évolution.

Adolescence, 2011, T. 29 n° 3, pp. 627-636.