Archives par mot-clé : Homosexualité féminine

Marjorie Roques : l’expérience sublimatoire du choix d’objet homosexuel d’une adolescente anorexique

Dans cet article, l’auteur choisit d’explorer la théorisation de la sublimation pubertaire construite par Ph. Gutton, au regard de l’analyse du suivi d’une adolescente âgée de quatorze ans ans au début de sa prise en charge ; pour montrer en quoi, après quelques conduites à risque (anorexie, scarifications) et plusieurs épisodes relationnels chaotiques, le positionnement dans un choix d’objet homosexuel rejoué dans le transfert, se révèle salvateur pour cette jeune fille.

Adolescence, 2015, 33, 1, 75-85.

Catherine Ternynck : clinique de l’homosexualité féminine à l’adolescence

Certaines rencontres homosexuelles féminines auraient-elles, à l’adolescence, une dimension structurante ? Aideraient-elles certaines jeunes filles à se dégager de liens érotiques jusqu’alors entretenus avec leur mère à des fins narcissiques ? Auraient-elles un effet de levier, de relance vers l’hétérosexualité ? En ce cas qu’est-ce qui, dans leur économie interne, explique que certaines adolescentes aient recours à une telle solution et que d’autres engagées dans le même travail psychique, semblent en mesure de s’en passer ?

Cet article cherche à dégager une dynamique commune aux mouvements homosexuels les plus divers, des plus ordinaires aux plus pathologiques, au cours de l’adolescence féminine. Il envisage ainsi une transitionnalité homosexuelle, une aire d’expérience permettant une reprise élaborative de la séparation et une relance introjective des qualités féminines de la mère.

Serge Lesourd : émergence de l’homosexualité à l’adolescence ou les gens de la mère

Dans cet article, à partir d’un cas clinique d’homosexualité féminine, l’auteur montre en quoi l’homosexualité adolescente, spécialement la féminine qui a posé question à la psychanalyse, peut être entendue comme une des voies normales de la rencontre de la jouissance du corps dans l’acte sexuel au temps pubertaire. Cela l’amène à poser des questions à propos des effets des discours sociaux sur le passage adolescent, et donc sur la place accordée, dans la modernité et la post-modernité, à l’homosexualité agie, et non “ sublimée ” comme l’écrivait Freud, comme une des formes possibles du lien social.