Archives par mot-clé : Violence sexuelle

Élise Pelladeau : le corps dans l’agir sexuel

Nous questionnerons les fonctions du corps de l’adolescent engagé dans l’agir sexuel violent en nous appuyant sur le cas de Pierre, quinze ans, incarcéré pour des faits de viols. En appui sur la troisième topique de C. Dejours (2003), nous reviendrons sur les premiers temps de la relation à l’objet primaire, puis sur l’après-coup traumatique pubertaire éprouvant le clivage topique entre inconscient refoulé et inconscient proscrit et précipitant les agirs sexuels violents envers et contre le percept.

Adolescence, 2019, 37, 1, 33-42.

Magali Ravit : « féminicide et féminin dans la clinique de la criminalité »

L’article considère les actes de violences commises envers les femmes comme des tentatives désespérées pour contenir et transformer la charge d’excitations traumatiques. Le « féminicide » correspondrait à la mise à mort envieuse de la désirabilité de l’objet en réponse au risque d’envahissement par le pulsionnel.

Adolescence, 2018, 36, 1, 121-132.

Jean-Jacques Rassial: la violence sexuelle des adolescents

L’accroissement du nombre de violences sexuelles commises par des adolescents, en particulier en réunion, exige une réflexion clinique, psychopathologique, métapsychologique et anthropologique, ici introduite. Le malaise actuel du lien social, la modification des valeurs et surtout la sexualité « nouvelle » promue dans nos sociétés induisent, chez des adolescents ordinaires, des conduites perverses, selon une psychopathie qui ne témoigne que d’une difficulté à associer les interdits oedipiens et les exigences du surmoi collectif.

Adolescence, 1998, T. 16 n°1, pp. 294-306.

Magali Ravit : « l’amour “ vache ” ». du féminin à sa mise à mort dans l’acte sexuel violent

L’auteur envisage, à partir du suivi clinique d’une adolescente incarcérée, comment le passage à l’acte violent à caractère sexuel constitue un échec du « travail de passivité » qui se solde en un meurtre du féminin, ce que l’auteur propose de désigner sous le terme de « féminicide ». Cette mise à mort du féminin est une réponse contre le risque d’envahissement du pulsionnel qui est fortement sollicité dans ce temps particulier de l’adolescence. L’article retrace les difficultés du suivi clinique de Sonia durant son parcours pénal. Le passage par l’acte est envisagé comme une scène rassemblant et condensant les éléments psychiques internes qui ne parviennent pas à s’organiser ni à se lier et représentent des menaces de ruptures identitaires.

Adolescence, 2013, 30, 4, 935-944.