Archives par mot-clé : Travail du négatif

Haya Sleiman Haidar : quel paradigme pour la psychose à l’adolescence ?

L’article présente une construction théorique pour penser les manifestations d’allure psychotique à l’adolescence. Entre l’archaïque et l’actuel, le paradigme de la psychose pubertaire s’affranchit de la référence hâtive à la vulnérabilité schizophrénique pour redonner une valeur processuelle à la notion de potentialité. La psychose pubertaire dévoile un caractère éminemment frontalier et sa symptomatologie traduit des modalités de traitement qui s’étendent sur le spectre d’un travail du négatif nécessaire mais incertain.

Adolescence, 2020, 38, 1, 149-165.

Laurent Branchard, Gérard Pirlot : le travail d’empêchement de l’effraction sensorielle

Le travail du négatif à l’adolescence est présenté comme une participation de l’alexithymie en tant qu’évitement d’une sensorialité traumatique. Aussi, l’adolescence peut se comprendre non seulement comme réactivation œdipienne, mais encore comme risque de surgissement sensoriel ressemblant à celui du début de la vie. Une clinique à partir de la sensorialité est alors à envisager.

Adolescence, 2014, 32, 4, 835-846.

Daniel Sibertin-Blanc, Christian Mille : l’adolescent inconsommable face au désir parental de le consommer…

L’adolescent inconsommable concerne une population nombreuse d’adolescents en prise avec des parents qui abusent de leur pouvoir en les exploitant au point de nier leur statut de sujet. Parmi ces adolescents beaucoup sombrent dans des conduites autodestructrices pour épargner leurs parents auxquels s’adresse fondamentalement leur violence. D’autres échappent à cette contrainte et parviennent à préserver le processus de subjectivation. Ils indiquent que des solutions sont possibles pour aider les premiers à devenir inconsommables.

Adolescence, 2008, T. 26, n°4, pp. 851-859.

Jacques Arènes : psychopathologie du mysticisme et travail du négatif

Si les figures pathologiques du religieux furent, dans les temps passés, issues, d’une part, de la question de la ritualisation excessive (le versant obsessionnel de la religion mis en valeur par Freud) et, d’autre part, de l’hystérisation (le modèle du désir mystique), ne peut-on pas affirmer aujourd’hui que le modèle du religieux est aujourd’hui narcissique ? L’essentiel n’est plus le versant de contrôle (défense contre l’angoisse de mort), de type obsessionnel, du religieux, ou la recherche, sous le signe du manque, de l’objet du désir jamais atteint de la mystique, dans la lignée hystérique, mais une validation toujours inachevée de soi-même, par le biais de la foi, et une lutte corrélative du sujet contre l’angoisse d’abandon et la perte du lien. Dans cette perspective, nous explorons le travail du négatif à l’œuvre dans la mystique postmoderne, dans lequel la performativité du croire navigue entre le vide de l’abandon et les figures de l’espace religieux qu’elle se doit de créer.

Adolescence, 2008, T. 26, n°1, pp. 101-116.