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Christine Condamin : figures d’adolescents martyrs et meurtriers chez mishima yukio

L’auteur propose la mise en correspondance des nombreux adolescents martyrs et meurtriers de l’œuvre de l’écrivain Mishima avec sa vie, amenant une réflexion sur le masochisme et le sadisme compris comme l’après-coup d’expériences traumatiques précoces. Tant que Mishima a réussi à sublimer en réalisant une œuvre littéraire, le masochisme a pu être utilisé comme « gardien de vie » dans une tentative de dépassement du trauma et dans l’après-coup, porteur d’un message qui cherchait à s’élaborer, cependant l’écrivain semble avoir été ensuite débordé par le potentiel de destruction des pulsions de mort désintriquées, emporté par un masochisme mortifère jusqu’à faire œuvre de disparition, sans avoir pu panser les blessures narcissiques primordiales, ni la carence d’objet primaire.

Adolescence, 2010, T. 28, n°2, pp. 393-407.

Houari Maïdi : églantine*

The teenager is extremely sensitive to his image. This one is dreaded as much as invested with strength and fascination. In this article, we present an observation that illustrates the complex and ambivalent perceptions of a body full of diverse troubles. A body which seems to be the Pandora’s box of all the fears arisen from the childhood and from the adolescence, and a body-shop window, a narcissistic facade by the glance of the other one, but at the same time being afraid that this glance sees inside herself, its intimacy, its thoughts, its fears, where from this frequent paranoid aspect in the adolescence.

revue Adolescence, 2011, T. 29 n°4, pp. 779-785.

Houari Maïdi : églantine

L’adolescent est extrêmement sensible à son image. Celle-ci est autant redoutée qu’investie avec force et fascination. Dans cet article, nous présentons une observation qui illustre, chez une jeune fille, les perceptions complexes et ambivalentes d’un corps empli de maux divers. Un corps qui semble être la boîte de Pandore de toutes les angoisses nées de l’enfance et de l’adolescence, et un corps-vitrine, façade narcissique par le regard de l’autre, craignant en même temps que ce regard ne voie à l’intérieur de l’adolescente, son intimité, ses pensées, ses angoisses, d’où cet aspect paranoïde fréquent à cet âge.

Adolescence, 2011, T. 29 n°4, pp. 779-785.