Archives par mot-clé : Passage à l’acte

CLAUDE SAVINAUD : EL SENTIDO DE LO IRREPARABLE

El passage à l’acte del adolescente que comete un hecho delictivo puede ser visto como un acto de transición que acompaña la necesaria transformación de la imagen del cuerpo propio, transformación que acarrea una revisión de las imágenes materna y paterna. El masoquismo erógeno desempeña entonces un papel preponderante, tendiendo a substituir inaccesibles representaciones de objeto por un objeto « ya allí », el cuerpo del adolescente portador de introyecto materno. Así, la pulsión –vuelta hacia sí misma y hacia su contrario– brinda un medio para contener la excitación, un frágil self control que mantiene el enlace de las pulsiones agresivas y libidinales, transformando el autoerotismo negativo en masoquismo moral. Lo irreparable del acto funciona como punto de partida de una subjetivación, mediante la cual el Sujeto puede apropiarse sus propias fracturas en lugar de atribuirlas proyectivamente al contexto relacional.

CLAUDE SAVINAUD : EL SENTIDO DE LO IRREPARABLE

El passage à l’acte del adolescente que comete un hecho delictivo puede ser visto como un acto de transición que acompaña la necesaria transformación de la imagen del cuerpo propio, transformación que acarrea una revisión de las imágenes materna y paterna. El masoquismo erógeno desempeña entonces un papel preponderante, tendiendo a substituir inaccesibles representaciones de objeto por un objeto « ya allí », el cuerpo del adolescente portador de introyecto materno. Así, la pulsión –vuelta hacia sí misma y hacia su contrario– brinda un medio para contener la excitación, un frágil self control que mantiene el enlace de las pulsiones agresivas y libidinales, transformando el autoerotismo negativo en masoquismo moral. Lo irreparable del acto funciona como punto de partida de una subjetivación, mediante la cual el Sujeto puede apropiarse sus propias fracturas en lugar de atribuirlas proyectivamente al contexto relacional.

Claude Savinaud: le sens de l’irréparable

Le passage à l’acte délictueux de l’adolescent peut être reconnu comme un acte de passage venant ponctuer la nécessaire transformation de l’image du corps propre dont découle le remaniement des images parentales. Le masochisme érogène y joue un rôle prépondérant, qui tend à substituer à des représentations d’objet inaccessibles un objet « déjà là », le corps de l’adolescent porteur de l’introject maternel. Le retournement de la pulsion sur soi-même et en son contraire lui offre un moyen de contenir l’excitation, un « self-control » fragile maintenant la liaison des pulsions agressives et libidinales, et transformant cet auto-érotisme négatif en masochisme moral. L’irréparable de l’acte fonctionne comme point de départ d’une subjectivation, où le Sujet peut s’approprier ses propres cassures, plutôt que de les attribuer projectivement au contexte relationnel.

 

Adolescence, 1997, T. 15 n°2, pp. 310-326.

Claude Savinaud: Le sens de l’ irréparable

Le passage à l’acte délictueux de l’adolescent peut être reconnu comme un acte de passage venant ponctuer la nécessaire transformation de l’image du corps propre dont découle le remaniement des images parentales. Le masochisme érogène y joue un rôle prépondérant, qui tend à substituer à des représentations d’objet inaccessibles un objet « déjà là », le corps de l’adolescent porteur de l’introject maternel. Le retournement de la pulsion sur soi-même et en son contraire lui offre un moyen de contenir l’excitation, un « self-control » fragile maintenant la liaison des pulsions agressives et libidinales, et transformant cet auto-érotisme négatif en masochisme moral. L’irréparable de l’acte fonctionne comme point de départ d’une subjectivation, où le Sujet peut s’approprier ses propres cassures, plutôt que de les attribuer projectivement au contexte relationnel.

Marie-Hélène Séguin : De l’objet absent

L’escalade du passage à l’acte autodestructeur survenant à l’adolescence est ici envisagée comme la répétition compulsive d’un trauma ou de micro traumas répétés, survenu(s) durant la petite enfance et qui a (ont) trait à l’absence de l’autre et au sentiment de vide qui en résulte. Les différentes fonctions que peut avoir cette compulsion de répétition sont examinées, notamment en lien avec la quête identitaire à l’adolescence. Finalement, l’auteur aborde la question du travail mental qui est attendu du clinicien dans le travail avec les adolescents chez qui ces enjeux sont présents, particulièrement lorsque la parole ne peut pas être utilisée à des fins de communication intersubjective.

Adolescence, 2008, T. 26, n°4, pp. 991-1001.

Adrian Vodovosoff : réflexion sur les dimensions de l’acte à l’adolescence à partir du cas clinique d’une jeune fille paranoïaque

Le passage adolescent pose en lui-même la question de l’acte et de ses différentes dimensions, ce que nous abordons dans cet article d’un point de vue clinique. Si l’acte qui sépare le sujet de l’Autre introduit une coupure, il lui permet aussi de trouver une nouvelle position symbolique. Dans cet article nous voudrions réinterroger les dimensions de l’acte et son lien à l’angoisse à partir du cas d’un jeune sujet paranoïaque qui, soutenu par le travail analytique, lutte pour ne pas rejoindre la position d’objet à laquelle peut le réduire les risques qu’entraîne la dimension du passage à l’acte.

Adolescence, 2008, T. 26, n°3, pp. 673-679.

Gérard Bonnet : mystique et conversion à l’adolescence

L’auteur aborde l’expérience mystique à partir de récits classiques tels que le mythe de la caverne et la conversion de Moïse pour éclairer des témoignages qui nous viennent de l’écoute analytique la plus courante. Il montre que l’expérience mystique est un moment intense, où le sujet éprouve en un éclair la sensation d’accéder à la jouissance idéale qu’il a imaginée follement dans l’enfance et s’y plonge avec délices sans savoir exactement de quoi il s’agit. C’est aussi le moment où lui reviennent douloureusement les failles et les ombres de ces expériences premières, et où il risque de s’y soumettre corps et âme tellement elles sont indissociables de la jouissance en question, s’adonnant à des symptômes, des addictions ou des passages à l’acte qui sont directement sous leur gouverne. C’est enfin et surtout l’instant où il est obligé d’assumer les conflits qui en résultent s’il veut faire la part des choses entre ces vécus exceptionnels dont il porte l’espérance au plus profond de lui-même et la réalité dans laquelle il est appelé à s’investir aujourd’hui.

Adolescence, 2008, T. 26, n°1, pp. 41-63.

Gérard Bonnet : quand l’idéal pousse au passage à l’acte

Il est classique d’attribuer les actes humains violents excessifs qui se produisent régulièrement sur la scène privée ou publique au déchaînement de pulsions agressives : on invoque alors la faiblesse des instances surmoïques qui n’ont pas joué leur rôle. Freud se réfère régulièrement à ce schéma à partir de la mise en place de la seconde topique, et il inspire la plupart des modèles éducatifs en vigueur. Pourtant, il arrive que les idéaux censés contrôler les pulsions donnent eux-mêmes naissance à un passage à l’acte violent. Dans ces cas-là, il y a idéalisation sans sublimation, et l’idéal qui est au cœur de l’idéalisation est investi pour lui-même. Au lieu d’être le vecteur du désir, ouvrant à la sublimation, il concentre l’énergie pulsionnelle et la libère d’une façon explosive. C’est pourquoi une analyse approfondie des idéaux s’impose pour dégager les composants de cette explosion et la façon de la désamorcer.

Adolescence, 2013, T. 31, n°4, pp. 897-915.

Julien Léon : père mort et père imaginaire dans la résurgence œdipienne chez un adolescent

À l’adolescence, la destitution naturelle du père imaginaire permet le remaniement des fixations œdipiennes et le dépassement de la sexualité infantile. L’auteur évoque ici la difficulté d’une telle opération, quand la figure du père imaginaire renvoie à un père mort idéalisé. L’enjeu thérapeutique consiste alors à offrir une possibilité d’élaboration transférentielle à l’adolescent pour qu’il se défasse de cette prégnance du père imaginaire, étape cruciale pour le sujet en devenir.

Adolescence, 2013, T. 31, n°2, pp. 409-416.

Vincent Di Rocco : « je voudrais pas crever avant d’avoir goûté la saveur de la mort… »

À partir d’une clinique un peu particulière, faite de fragments et de rencontres improbables, avec un adolescent vivant une période marquée par des conduites à risque dans un contexte de violence avant de devenir un professionnel du ski « extrême », je propose d’aborder la question de la mort à l’adolescence, non à partir d’une réflexion sur la perte et le deuil, mais comme une figure essentielle de l’irreprésentable organisant des conduites et des pratiques à risque à l’adolescence. Dans cette approche, la mort réunit les figures de l’inéluctable et de l’aléatoire en confrontant à l’irreprésentable de sa propre mort. D’où une relecture de l’approche classique du risque à travers la notion de conduite ordalique, à valeur d’épreuve narcissique, au profit d’une approche où la prise de risque est considérée comme une tentative de mise en scène d’un rapport intime avec la mort, l’irreprésentable de sa propre mort. Cette dynamique prend corps dans une « clinique de l’instant » où ce qui se vit dans l’acte ne trouve pas son issue dans la réalisation de cet acte. Il s’agit alors d’une tentative confuse d’exprimer, en l’éprouvant, un vécu resté en errance.

Adolescence, 2010, T. 28, n°2, pp. 289-297.