Archives par mot-clé : Olivier Douville

Olivier Douville : on “ ethnicized ” withdrawal in excluded adolescents

This article crosses psychoanalytical and anthropological perspectives in order to analyse the logics of social fractures in adolescence when these are experienced and legitimized in terms of “ ethnic ”or “ racial ” fractures. These demands are made into the symptom of a serious rupture in the assemblages between otherness and identity. The fate of many young people, though dedicated to entering into a shared, secular world, is here envisaged as a response to a logic of segregation.

Olivier Douville : ancestrality and political disarray

First we have to specify in what way war changes the psychic life of young Subjects – most of them teenagers – then we shall have to insist on the difficulties they encounter in their social and professional reinsertion. These difficulties come out because of the reputation they have acquired for being « sorcerers ». We shall examine how this categorization, which is quickly expanding in the two Congos, crystallizes ; we shall also study the effects of this notion on these subjects’ disconnection from the usual logics of alliance and filiation.

Adolescence, 2009, T. 27, n°2, pp. 329-348.

Olivier Douville : fondations subjectives du temps à l’adolescence

Après avoir mentionné des modèles sociologiques et anthropologiques l’auteur discute, à la suite des travaux de Gutton et Rassial, et à partir de ses élaborations cliniques, la pertinence de l’application du modèle du temps logique pour comprendre les diverses étapes de la temporalité adolescente.

Olivier Douville : adolescents-combattants dans les guerres “ modernes ”

À partir d’une expérience clinique avec des adolescents rescapés des guerres civiles en Afrique de l’Ouest, l’auteur introduit une série d’analyses anthropologiques et cliniques. Réfutant toute assimilation des guerres “ modernes ” aux guerres ethniques, il revient sur le statut particulier des adolescents dans les conflits, et propose des lignes de relecture de la dimension de guerre fraternelle et de parricide, pour montrer en quoi la question même de l’identification (en tant que résultat et en tant que structure) est rendue sensible ici. La scène adolescente convoquée par la guerre est aussi détruite dans la guerre. Ceci réinterroge la possibilité pour un jeune d’accomplir un passage adolescent tant que le trauma ne sera pas élaboré.

 

Olivier Douville : attaques contre le corps ou retour au geste

 

Une clinique de l’automutilation à l’adolescence est possible à la condition de situer l’adolescent comme étant dans une crise phénoménale entre deux corps. Non seulement le corps enfantin et le corps adulte, mais surtout entre le corps des pulsions partielles et le corps phallicisé. La scène des origines du corps humain est psychiquement retrouvée, recréée à ce moment-là. L’auteur fait le pari que la lecture des échanges entre Caillois et Bataille permet d’entrevoir ce qu’est la tension adolescente dans sa subjectivation du corporel.

Olivier Douville : “ move to the outskirts of the town ” ou quand le temps se replie sur l’espace

L’auteur s’intéresse aux articulations entre espace urbain et espace psychique. À partir d’une expérience clinique et de recherches sur les adolescents en errance dans deux grandes villes africaines (Dakar et Bamako) il tente une exploration topologique des incidences subjectives singulières et groupales des lieux (cités de banlieues) et de la vie de la parole qui s’y joue. S’en suivent des considérations sur les tags et sur les usages de drogues.

Olivier Douville : fêtes et contextes anthropologiques

L’auteur définit ce qu’est une fête dans des contextes anthropologiques différents. Prenant appui sur les travaux de R. Caillois et de L. Levi Makarius, il montre les limites du parallèle entre fête et la transgression, et contraste les fêtes modernes (rave party) et commémoration par rapport à la dimension de la mémoire.

Olivier Douville : « bricoleur » du langage

Le passage adolescent est paradoxal. D’une part, le jeune se pose comme un sujet par et pour la rupture d’avec l’univers culturel domestique, d’autre part il va reprendre souvent pour édifier son devenir des éléments culturels refoulés à la génération précédente. Ce paradoxe est vif  et très visible en ce qui concerne les contextes de migration, mais il est interne à chaque processus adolescent, « migrant » ou « autochtone ». L’article, prenant appui sur la notion due à C. Lévi-Strauss de « langage mythopoétique », explore les traductions de ce paradoxe dans la façon particulière qu’ont les adolescents de modeler la langue et de prendre la parole.

Adolescence, 2014, 32, 1, 101-110.

Olivier Douville : du repli « ethnicisé » chez des adolescents en exclusion

Cet article croise les points de vue psychanalytiques et anthropologiques pour analyser les logiques de fractures sociales à l’adolescence lorsqu’elles s’éprouvent et se légitiment en termes de fractures « ethniques » ou « raciales ». Il est fait de ces revendications le symptôme d’une rupture grave dans les montages entre altérité et identité. Le destin de nombreux jeunes, pourtant voués à entrer dans un monde laïque et commun, y est envisagé comme réponse à une logique de ségrégation.