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Michel Delage : voir dans la thérapie familiale

Les problèmes liés à l’adolescence ou la fin d’adolescence se posent en terme de parentalité chaque fois que des parents prennent rendez-vous au sujet de leur enfant. Dans ces cas, il semble important que les interventions thérapeutiques tiennent compte de ce qui se joue à la fois au plan des psychismes individuels et dans la relation entre les différents protagonistes. Une étude critique de ce mode d’intervention est présentée, concernant notamment la position du ou des thérapeutes en référence au concept de résonance défini par Elkaïm.

Michel Delage, Maryse Petitjean, Aline Delahaye, Jean-Luc Bruno : quand l’adolescent vient interroger la parentalité dans une famille recomposée

La recomposition familiale est l’occasion de changements multiples, individuels et groupaux. Ces changements sollicitent particulièrement la parentalité. Autrefois, la recomposition familiale survenait après un décès et réalisait une famille de substitution. Maintenant, elle réalise une famille additionnelle et l’enfant se trouve quelquefois confronté à une véritable « constellation parentale ». Il est souvent amené, et tout particulièrement à l’adolescence, à jouer un rôle actif dans les jeux complexes auxquels se livrent les adultes.

Ainsi lorsqu’il quitte l’un de ses parents pour aller vivre avec l’autre, l’adolescent relance l’ancienne partie jouée entre les partenaires séparés. En même temps, sa nouvelle présence au sein du foyer recomposé interroge fortement la conjugalité du nouveau couple. Une crise se développe avec d’autant plus d’ampleur que les tensions sont plus souvent agies que pensées. Cela a des conséquences sur les interventions thérapeutiques, basées essentiellement, au moins dans un premier temps, sur une clarification relationnelle qui doit être rapide et brève. Le risque est grand en effet d’un éclatement familial et d’une nouvelle séparation.

Michel Delage : échec à l’autonomisation et solitude. Place d’une approche thérapeutique familiale

Sur le chemin de son autonomisation, l’adolescent rencontre parfois la solitude. Certaines conduites pathologiques comme les fugues ou les “ faux-départs ” paraissent en témoigner, à la fois expression de malaise ressenti et appel à l’autre. La théorie de l’attachement offre comme théorie de la relation un modèle de compréhension de ces situations dont la cohérence tient dans le fait qu’elle se centre sur l’interpersonnel et sur la possibilité d’interventions thérapeutiques familiales. Dans cette direction les deux concepts de “ résonance ” de “ d’objet flottant ” présentent un grand intérêt.

Michel Delage : le thérapeute et les rituels familiaux

Il est question dans ce texte de montrer l’importance de la ritualisation dans la vie familiale, comme support de sa cohésion, de son identité. Les rituels sous-tendent un équilibre paradoxal entre stabilité et changement. De ce point de vue, l’adolescence est une période clef. L’activité thérapeutique avec les familles utilise beaucoup les rituels familiaux (tout au moins en thérapie familiale systémique) en visant leur modification grâce à des « objets médiateurs », en prescrivant des rituels là ou ils peuvent manquer, ou des contre-rituels là ou ils sont au service d’une stabilité problématique.

Adolescence, 2010, T. 28, n°4, pp. 907-929.