Archives par mot-clé : Marie Rose Moro

Aurélie Harf, Sandra Skandrani, Jordan Sibeoni, Catherine Ledu, Sabine Legros, Claire Mestre, Marie Rose Moro : la consultation « adoption internationale », une lecture multiple et métissée

Les enfants et adolescents adoptés dans le cadre d’une adoption internationale portent non seulement le passage d’une filiation à l’autre mais aussi d’un pays, d’une culture à l’autre. Pouvoir donner du sens à ce qui se joue dans l’actuel des interactions familiales impose d’y porter un regard multiple, s’appuyant sur une approche transculturelle pour complexifier la question de l’altérité de l’enfant. Cette lecture se décline en plusieurs axes : l’histoire transgénérationnelle du ou des parents, l’histoire de l’enfant et les conséquences des conditions de vie avant l’adoption, la multiplicité des loyautés et sentiments d’appartenance de l’enfant adopté et les représentations familiales de l’altérité de l’enfant. Ce n’est qu’à travers ce métissage des lectures que pourra être rétablie une vérité psychique au plus près de l’histoire de l’enfant, sans discontinuité entre l’avant et l’après adoption et que pourra être abordée la coexistence d’affiliations multiples de l’enfant adopté à l’étranger sans que celle-ci ne soit vécue comme menaçant le lien de filiation.

Adolescence, 2013, T. 31, n°3, pp. 521-530.

Jonathan Ahovi, Marie Rose Moro : rites de passage et adolescence

L’adolescence est souvent considérée comme un passage. Or, dans toutes les cultures, des façons de régler et de réguler les difficultés de passage d’un statut à un autre – dont le passage adolescent – sans trop d’angoisse pour les novices et pour les adultes déjà initiés, existent.

Dans nos sociétés dites modernes, complexes et métissées le risque pour les adolescents de se perdre et de rester en marge semble plus grand.

Nous voudrions clarifier les notions de rites de passage et en rappeler la définition et les fonctions à partir de l’apport d’A. Van Gennep.

Adolescence, 2010, T. 28, n°4, pp. 861-871.

Rahmeth Radjack, Agathe Benoit De Coignac, Gesine Sturm, Thierry Baubet, Marie Rose Moro : comment accueillir et soigner les mineurs isolés étrangers ? une approche transculturelle

Les problématiques des jeunes isolés étrangers que nous recevons dans les Maisons des Adolescents sont complexes et font l’objet de peu de travaux en santé mentale. Ces adolescents doivent traverser seuls la période de construction identitaire qu’est l’adolescence et ont souvent vécu des traumatismes répétés et des deuils multiples. Il paraît donc pertinent d’offrir à ces jeunes un espace, comme celui des consultations transculturelles, qui leur permette de s’appuyer sur leur langue maternelle, leurs représentations culturelles, et qui tienne compte du vécu pré, per et post-migratoire de chaque adolescent pour relancer une dynamique processuelle dans sa construction identitaire.

Adolescence, 2012, T. 30, n°2, pp. 421-432.

Laurence Manzano, Marie Rose Moro : l’atelier maquillage

Cet article décrit une médiation originale utilisée dans une Maison des Adolescents : l’esthétique. L’activité,  menée par une socio-esthéticienne professionnelle et un des membres de l’équipe institutionnelle, est très demandée par les adolescentes et permet d’importants changements dans les représentations que les adolescentes ont de leur propre corps. Par l’intermédiaire de modalités esthétiques adaptées à ce qu’elles désirent, demandent ou ont envie d’essayer, les adolescentes apprennent progressivement à se soucier d’elles-mêmes, de leurs désirs et de leur beauté. L’ensemble de ce qui est vécu par les adolescentes est repris et élaboré dans le cadre thérapeutique.

Adolescence, 2012, T. 30, n°2, pp. 411-419.

Martine Kagan, Eugénie De Mortemart, Maryline Bellieud-Vigouroux, Marie Rose Moro : au pays des miroirs. se soigner par le vêtement

Nous présentons ici un atelier thérapeutique qui utilise comme médiation le vêtement. Mené par une éducatrice et une styliste dans le cadre d’une Maison des Adolescents, cet atelier permet de travailler sur l’image du corps et ses distorsions, sur l’estime de soi, sur les enveloppes et sur les préoccupations corporelles des adolescentes. Il est tout à la fois lieu de rencontres et d’expériences intimes autour de l’être et du paraître du soi adolescent.

Adolescence, 2012, T. 30, n°2, pp. 401-409.

Camille Zimmerman, Gabriela Guzman, Alice Titia Rizzi, Hawa Camara, Marina Rusha, Marie Rose Moro : à propos du psychodrame psychanalytique individuel

Cet article traite du psychodrame psychanalytique individuel en Maisons des Adolescents. Après une rapide présentation du dispositif proposé en ce sens à la Maison de Solenn, inspiré de la psychanalyse individuelle, de la psychanalyse des groupes et de la clinique transculturelle, sera déployé le récit du suivi d’une jeune fille adoptée à l’internationale, Anna, dans un parcours psychodramatique à l’épreuve de l’abandon, de la séparation et de la question des retrouvailles.

Adolescence, 2012, T. 30, n°2, pp. 391-399.

Gabriela Guzman, Jean-Pierre Benoit, Maria Chiara Fiorin, Bertrand Vachey, Salima Aidouni, Marie Rose Moro : funérailles d’un double virtuel

Les nouvelles technologies prennent une place de plus en plus importante dans la vie des jeunes et dans nos consultations médico-psychologiques. En s’appuyant sur l’analyse d’un cas clinique d’une jeune en souffrance, les auteurs discutent le rôle d’Internet, des espaces virtuels et de la figure du double dans la construction identitaire à l’adolescence.

Adolescence, 2012, T. 30, n°2, pp. 381-390.

Antoine Perier, Jean-Pierre Benoit, Marie Rose Moro : psychothérapies psychanalytiques en maison des adolescents

Une unité de psychothérapies a été mise en place à la Maison des Adolescents de l’Hôpital Cochin pour permettre de proposer à certains adolescents une psychothérapie psychanalytique. Si le bien fondé d’un travail psychanalytique à l’adolescence, comme l’articulation d’objectifs psychothérapiques et analytiques, font débat, les aménagements induits dans la pratique par certaines spécificités de l’adolescence s’inscrivent dans le mouvement créatif d’évolution et de diversification des pratiques psychanalytiques. Il appartient toutefois aux psychothérapeutes psychanalystes de formaliser leurs pratiques, pour pouvoir les décrire, les soumettre au travail de pensée entre pairs, et les porter aux débats psychanalytiques plus généraux pour assurer, par la compréhension des différences et la reconnaissance des éléments communs, la fécondité de l’abord psychanalytique de la souffrance adolescente.

Adolescence, 2012, T. 30, n°2, pp. 369-379.

Marie Rose Moro : les maisons des adolescents, un concept nouveau

Banals, sublimes, familiers, inquiétants… tels sont nos adolescents d’aujourd’hui et de demain, d’ici et d’ailleurs. On dit les aimer, mais souvent ils nous intriguent et, trop souvent, ils nous font peur. On dit aussi que l’adolescence est le plus bel âge de la vie. Dans le même temps pourtant, on l’associe à l’ennui, à la révolte, à l’émergence du pubertaire et du sexuel, aux transgressions, aux questionnements identitaires ou au besoin d’utopie. On l’oublie dès qu’on en est sorti, au moins en partie. On cherche cependant, dès que l’occasion se présente, à retrouver notre adolescence, dans ce fameux « jeunisme » duquel, à en croire les magazines, on a du mal à échapper.

Adolescence, 2012, T. 30, n°2, pp. 287-295.