Archives par mot-clé : Intoxication

Del Volgo Jean-Pierre – Cannabis …, the new adolescent opium

While powerful pressure groups are militating in favor of the legalization of cannabis, the debate among adults is skewed because its development is centered on the question : is cannabis neuro-toxic or not ? Now, today’s adolescents do not use cannabis so much to “ get high ” as to “ go to sleep ”, including during the day, at school or in the workplace. Most cannabis use is no longer recreational and is no longer associated with partying or with transgression. This new kind of use, whose effect is cannabis intoxication and whose goal is to make commonplace intoxication in the activities of daily life, is coming ineluctably closer to the other well known form of intoxication, alcoholic intoxication. This is a very good reason to worry about the present and future of these adolescents.

Adolescence, septembre 2002, 20, 3, 591-602

Fanny Dargent : persécution dedans/dehors. De l’attaque du corps au projet de peau : étude d’un mouvement de projection détoxicant

La prise en charge thérapeutique d’une adolescente dont l’histoire est marquée par l’attaque du corps que ce soit du côté de la somatisation ou de celui des acting out autodestructeurs a permis d’approfondir la compréhension des pratiques morbides des scarifications au-delà du modèle classique de l’attaque du corps pubère en tant que porteur du sexuel génital. L’attaque du corps, qu’elle agisse en interne ou en surface signe la dérégulation de la circulation psychique allant de pair avec un Moi-peau pathologique à double feuillet : le premier, trop poreux, signant le défaut de pare-excitations, le second, carapace protectrice visant à  « tout garder » face aux angoisses de vidage, menant à l’intoxication. Enrichies du modèle topographique, les effractions cutanées sont à entendre dans leur dimension d’expulsion hors de soi à visée détoxicante : véritables « trous d’aération psychique » face au psychisme menacé d’asphyxie, elles ouvrent à un mouvement de projection détoxicant, prenant des allures phobiques et persécutives nécessaires à la constitution d’une frontière contenante susceptible alors seulement d’accueillir l’Éros pubertaire détoxiqué de sa trop vive « folie pulsionnelle ».

Adolescence, 2008, T. 26, n°3, pp. 681-695.