La entrada en la dinámica de la pubertad generalmente marca el fin del período de la laltencia. ¿Qué ocurre en el contexto de una enfermedad cancerígena, cuando el tratamiento provoca un movimiento de desexualizacion. A partir de experiencias clínicas y de entrevistas de investigación llevadas a cabo en un servicio de hospital para adolescentes y jóvenes adultos ; los autores interrogan los efectos de la enfermedad grave sobre las modalidades de salida del periodo de latencia y el advenimiento de las reorganizaciones genitales.
In the context of grave illness, the specific qualities of the work of ordinary adolescence are tinted with problems inherent to the sick body, especially the control of the biological dimension and its lethalness. Two recent novels help us to understand how the resulting psychical and fantasy configurations infiltrate pubertary reorganizations in which appear issues of the sexual, sexuality, and romantic love in adolescence.
Generally speaking, the onset of the pubertary dynamic signals the end of the latency phase. But what happens in the case of cancer if treatments have a desexualizing effect on the patient? By means of clinical experiences and interviews in a hospital ward for adolescents and young adults, the authors of this article explore the effects of serious illness on ways of emerging from the latency phase and the start of genital reorganization.
Dans le contexte de maladie grave, les spécificités propres au travail d’adolescence ordinaire se voient teintées de problématiques inhérentes au corps malade, notamment l’emprise de la dimension biologique et du caractère létal. Deux romans parus récemment permettent de saisir comment les configurations psychique et fantasmatique qui en découlent infiltrent les réorganisations pubertaires au cœur desquelles figurent les questions du sexuel, de la sexualité et des relations amoureuses à l’adolescence.
L’entrée dans la dynamique pubertaire marque généralement la fin de la latence. Qu’en est-il dans le contexte d’une atteinte cancéreuse dont les traitements provoquent un mouvement de désexualisation ? À partir d’expériences cliniques et d’entretiens de recherche menés dans le cadre d’un service hospitalier pour adolescents et jeunes adultes, les auteurs interrogent les effets de la maladie grave sur les modalités de sortie de la latence et l’avènement des réorganisations génitales.
El adolescente, sometido a la fealdad inherente al cáncer y a la muerte posible, precisa hallar de nuevo la belleza del mundo y la suya propia, para salir de la alienación causada por la experiencia del cáncer y afirmar que la muerte no ha impuesto su ley inhumana, independientemente de que el paciente alcance o no la curación. La búsqueda de su belleza ocurre al dejar de implicarse en los signos visibles del cáncer, mediante el redescubrimiento de su identidad, los diversos actos de creación, la afirmación de la unicidad de su presencia en el mundo. Empero, él o ella no puede lograrlo solo(a). Debemos, mediante nuestra mirada y nuestra escucha auténticas, descubrir su belleza y la nuestra.
El sentimiento de estar encerrado en un universo dónde la enfermedad, el hospital y ma medicina forman parte de la experiencia atravezada por un adolescente tratado por un cancer. Ello tiende a acentuarse cuando el tratamiento se hace en una unidad protegida en razón de una quimiterápia y con transplantes de celulas sanguineas de base. La situación de encierro concentra y exacerba todos los elementos de la experiencia del cancer en particular la perturbación de la relación al cuerpo (tranformado extrangero o extraño) y al entorno (el repliegue y la fuga asi que la demanda execiva como la colera) aquella del sentimiento de identidad, la dificultad a formular sus pensamientos y a exprimirlos ; el miedo de pensar.
Los padres son también perturbados. Para ayudar a los adolescentes a atravezar sin destabilización esta fase del tratamiento y la enfermedad que la caracteriza. Y mas tarde a soportar las secuelas. Es importante que el sicoanalista conozca suficientemente la realidad para trabajar a partir de elementos diversos que la componen y no con la definición global y los fantasmas que ella suscita. Describiremos en primer lugar, los elemntos constitutivos de esos tratamientos, luego los puntos de referencia que pueden guiar el psicoanalista en esas situaciones particularmente dificiles.
The impression of being locked up in the world of illness, hospitals and medicine is part of what adolescents experience while undergoing treatment for cancer. This impression is exacerbated when they receive high-dose chemotherapy and a stem cell transplant in protective isolation. Confinement combines with and exasperates all aspects of their experience of cancer, especially the perturbation of their relationship with their body (which becomes strange or unfamiliar) and with others (withdrawal, flight, excessive demands, anger), of their sense of identity, difficulties in formulating and expressing their ideas, fear of thinking. Their parents are also upset. In order to help these adolescents live through this phase of their treatment and this confinement without being destabilized and, subsequently, to rid themselves of its psychical repercussions, psychoanalysts need to be sufficiently aware of the reality of this experience so that they can work on the elements of which it is composed and not on a rough definition of what it is and what phantasms it evokes. We describe first the elements involved in these treatments then the landmarks which can guide the psychoanalyst in these particularly difficult and complex situations.
Le sentiment d’être enfermé dans l’univers de la maladie, de l’hôpital, de la médecine fait partie de l’expérience traversée par un adolescent traité pour un cancer. Il est accentué quand le traitement se fait dans une unité « protégée » en raison d’une chimiothérapie avec support de greffes de cellules sanguines souches. La situation d’enfermement concentre et exacerbe tous les éléments de l’expérience du cancer, en particulier la perturbation de la relation au corps (devenu étrange ou étranger) et aux autres (le retrait, la fuite, la demande excessive, la colère), celle du sentiment d’identité, la difficulté à formuler ses pensées et à les exprimer, la peur de penser. Les parents sont eux aussi troublés. Pour aider les adolescents à traverser sans déstabilisation cette phase du traitement et l’enfermement qui la caractérise et, plus tard, à se déprendre de ses effets séquellaires, il importe que le psychanalyste en connaisse suffisamment la réalité pour travailler à partir des éléments divers qui la composent et non avec sa définition globale et les fantasmes qu’elle suscite. Nous décrirons d’abord les éléments constitutifs de ces traitements, puis les repères qui peuvent guider le psychanalyste dans ces situations particulièrement difficiles.
L’adolescent est soumis à la laideur qui vient du cancer et de sa mort possible. Retrouver la beauté du monde et la sienne propre lui est nécessaire pour sortir de l’aliénation à l’expérience du cancer et affirmer que la mort n’a pas imposé sa loi inhumaine, qu’il guérisse ou non. La quête de sa beauté se fait dans le désinvestissement des signes visibles du cancer, la redécouverte de son identité, dans les divers actes de création, dans l’affirmation de sa présence unique au monde. Il/elle ne peut l’accomplir seul(e). Nous devons, authentiquement, par le regard et l’écoute, découvrir sa beauté, et la nôtre.
Revue semestrielle de psychanalyse, psychopathologie et sciences humaines, indexée AERES au listing PsycINFO publiée avec le concours du Centre National du Livre et de l’Université de Paris Diderot Paris 7